un mot pour calmer des maux, un mot comme un repère, un mot comme un diplôme
A travers l’édito, les divers témoignages, les comptes rendus, vous percevrez sûrement l’état d’esprit qui a régné de 1989 à 2004 au CREC.
En homme libre, Benoit Carré a été celui qui a su insuffler, guider, entretenir une définition du mot « crecman » ou « crecwoman« . Son parcours en montre la genèse. Mais quelle est cette définition ? Pourquoi a-t-elle perduré ? Cette page tente de répondre à ces questions.
Est-ce une philosophie ? Pas tout à fait
Est-ce une éducation ? En partie
Est-ce une secte ? Non, surtout pas
Il s’agit plutôt d’un cheminement qui permet à un jeune homme de devenir un homme jeune, de mobiliser en lui même des ressources inemployées, d’être capable.
En vérité « crecman » désigneraient dans notre société, des jeunes qui à travers une expérience deviennent responsables. Libres de leur chemin, ils se libèrent, libèrent leurs parents, adhèrent aux structures de formation qui les mettent à l’écoute du monde et d’eux mêmes. Ainsi sur la route, apaisés, ils peuvent avancer vers l’âge adulte avec sagesse.
Cette aventure n’a pas créé une école et n’a proposé aucun système nouveau ou miraculeux. C’est une simple expérience « sportive » qui a permis à chacun des jeunes concernés :
– de favoriser une prise de conscience de SON chemin de SES talents tout en assumant les conséquences de SES choix.
– d’ouvrir à de nouveaux modes de penser comme la coopération plutôt que l’affrontement.
– de mobiliser en lui des ressources inemployées, afin de parvenir à la libre disposition de lui même et de devenir capable.
– de faire accepter des règles de vie communautaire pour accepter la différence et la tolérance.
L’objectif était que les « crecmen » sortent de cette expérience avec une certaine sérénité, Il n’a pas changé. S’il n’existe pas de « philosophie crecman » à proprement parler, on trouve, dans cette expérience, une forme de prise de conscience de la réalité et de sa réalité pour faire son chemin, avec lucidité et sans aigreur.
Ces « crecmen » ont incarné le passage délicat de son histoire où l’individu se réapproprie sa vie, son corps, son esprit et passe de la dépendance à l’autonomie. Manger se déplacer, voyager, lire, faire, ne rien faire, méditer sans contrainte avec la capacité de garder l’équilibre pour mieux gérer les aléas de la vie. Tomber, se relever, se révéler à soi même, être une source d’épanouissement, être heureux de vivre. Les talents cachés des Crecmen, leur volonté, leur courage, sont à la hauteur de cette ambition.
L’histoire des « crecmen » aurait pu tomber aux oubliettes. Elle reste, en fait, pour tous un souvenir fort, particulier. Les rencontres, les live, l’association, les témoignages montrent cela.
Alors, aujourd’hui il semble indispensable de puiser dans cette histoire singulière des perspectives d’avenir.
Les fondations du mot « crecman » :