Le Carnet de Route de Florent CHEMAIN en Avril 1998 (Extrait de Vélo Magazine Mai 1998)
Lundi 6 Avril. Retour de Basse Goulaine (NDLR : où il s’est classé 5ème & 1er Français de l’épreuve d’ouverture du Super calendrier mondial juniors) dans la nuit de Dimanche à Lundi. Mon père me récupère à Poitiers, où Bernard Bourreau m’a déposé. 160 kilomètres de trajet supplémentaire. 2 h 30 du matin, j’arrive enfin à Lignières, chez moi. Ouf ! Réveillé vers 12 heures, juste le temps de manger, de faire une petite sieste, de préparer mes affaires et de repartir pour Saint-Amand-Montrond, vers 15 h. Pas de lycée aujourd’hui, j’ai besoin de récupérer. Il pleut. Séance de simulateur à la place de la sortie décontraction. Ensuite, je retrouve les copains. On parle du week-end. Le soir, j’essaie de réviser pour mon devoir de maths du lendemain, mais je suis trop fatigué. Je me couche vers 22 heures.
Mardi 7. Debout à 6 h 50. Après une douche et un bon petit déjeuner, je pars au Lycée. Matinée difficile avec en prime un devoir de maths. Mon absence de la semaine précédente se fait nettement sentir. Repos en début d’après midi. Ensuite bilan de Basse-Goulaine avec mon entraîneur. En soirée, entraînement sur la piste du vélodrome de Saint-Amand. Je suis encore un peu raide et puis, avec le temps incertain, je ne suis pas très motivé. N’ayant pas trop de devoirs pour le lendemain, je vais me coucher vers 22 ou 23 heures.
Mercredi 8. La journée ne commence pas trop mal. A la place d’une évaluation en endurance pour le bac, nous faisons un peu de handball. Il fait trop mauvais dehors. L’après midi, le temps ne change pas alors l’entraînement est galère. Sur la fin de la sortie, on se prend une bonne saucée. Je suis content de passer sous la douche après 110 km bien arrosés. Le soir, je termine par du soutien scolaire au foyer, où des professeurs viennent nous aider. Une bonne journée en somme. Je mets peu de temps à m’endormir.
Jeudi 9. Le trajet qu’on fait sur de vieux vélos pour aller du foyer au lycée (deux kilomètres) se termine souvent par un sprint. La journée scolaire qui s’annonce est bien remplie 8h-12h & 13h30-17h30, le soir entraînement spécifique derrière le derny à partir de 18h. La séance passe vraiment vite. Lorsque j’arrive au foyer, il est 20h30. Je fais une petite séance d’électro : le Pôle Espoir est aussi un centre d’expérimentation de techniques de récupération utilisant des méthodes d’électro-stimulation. C’est un bon complément pour éliminer la fatigue d’autant que la séance peut se faire rapidement si on utilise comme nous, un générateur de seize électrodes.
Vendredi 10. Le dernier jour d’école avant les vacances ! La journée est plutôt bonne : je finis le matin à 11 h. J’ai un peu de temps pour préparer mon sac. L’après midi, je dois finir à 14 h mais je participe à la réunion annuelle du Comité de Pilotage du Pôle à 15 h, aussi la journée ne s’est réellement finie qu’à 17 h 30. Ensuite je rejoins en ville des copains et des copines de classe qui restent à Saint-Amand pour la soirée. Je les quitte vers 19 h 30 pour repartir vers 20 h avec mon père. J’arrive chez moi à 20 h 45. J’attends un coup de téléphone de Vélo Magazine. Tous les soirs j’écris ce qu’est ma journée. Là, c’est vite fait. Je regarde un peu la télé avant de me coucher.
Samedi 11. Enfin en vacances ! Je me lève vers 9 heures. Je ne fais pas grand chose dans ma matinée : un peu de télé, une visite chez le dentiste. L’après-midi, je fais une petite sortie décontraction de 30 kilomètres avec un copain de club et encore la pluie qui nous prend en plein milieu de sortie. Ensuite, je lave mon vélo pour la course de demain. Dans la soirée, je remplis ma fiche pour Look, car nous testons plusieurs modèles de leurs pédales.
Dimanche 12. Le matin, j’ai un peu de mal à me lever, je ne déjeune qu’à 9h30. Un bon petit déjeuner, car le temps s’annonce au froid . Je remange à 11 h, juste avant de partir pour la course. On part un peu plus tôt, car mon frère Stéphane court en cadets juste avant moi. Il fait vraiment froid, les cadets sont pris dans un nuage de grêle. Mon frère finit 7ème, c’est pas mal pour un cadet 1. Il est frigorifié. A mon tour, nous sommes 90 au départ, les échappées ne prennent jamais beaucoup de temps. Il fait vraiment froid. Je reste dans le peloton la plus grande partie de la course. A 10 kilomètres de l’arrivée, un nouveau groupe se forme. Il prend 20 secondes et je sens qu’il faut y aller. Je rentre sur eux 5 kilomètres plus loin et j’attaque aussitôt. Je souffre du froid, je ne sens plus mes doigts, mais je finis avec 20 secondes d’avance sur le reste de l’échappée. La semaine se termine donc sur une bonne note, mais dès demain les choses sérieuses continuent. Je participe à un stage national en Vendée ».