Sur les conseils de Cédric, je me retrouve chez Yoni Aubert à Orléans avec une certaine appréhension comme quand on passe un oral. Les rôles s’inversent-ils ?
Moi qui porte ce projet global du CREC depuis si longtemps, je vais rencontrer un crecman qui légitimement pourrait expertiser mes perspectives avec ses souvenirs, et son présent d’éducateur spécialisé. Car je me souviens de ce jeune tourangeau qui décida malgré tout de venir dans le Cher ; je me souviens de son franc parler ; je me souviens de sa capacité à tester la hiérarchie du groupe quitte à la défier ; je me souviens aussi de sa sensibilité, de sa lucidité et de son engagement dans ses convictions. Alors J’y suis, je sonne, il sort avec ce même regard fait de retenu et de sincérité, « ferme sur ces appuis » dirait un célèbre rugbyman. La discussion durera l’après-midi entre souvenirs palpables d’un jeune ado qui se découvre à travers diverses épreuves, la dureté de la vie. Yoni a toujours lutté, lutté pour rester libre dans ce monde. Il est très lucide, sans concession car il forme aussi ceux qui porteront un regard protecteur sur les personnes fragiles. Alors il s’exécute, écoute pour comprendre, analyse pour améliorer la proposition, intransigeant avec les détails il pousse discrètement à être meilleur, il aime écouter jusqu’à perdre son équilibre. Alors voilà un crecman qui sera toujours là pour défendre les victimes, les persécutés et pousser les autres à honorer leur rang. Je mesure, si il le fallait encore, ma responsabilité à porter ce projet au plus haut. Au CREC, il aurait aimé être à ma place. Aujourd’hui nos places risquent de se compléter pour tendre la main… des valeurs que nous avons en commun. MERCI pour tout Yoni et à très bientôt pour ton oreille attentive, ta parole avisée et ton œil a visé… les objectifs.